Vous devez mettre en place un contrôle interne ou vous désirez le digitaliser grâce à un outil logiciel ? À l’heure du tout digital, l’histoire est une étonnante source de bonnes pratiques. Si le contrôle interne tel que connu aujourd’hui est apparu dans les entreprises à la fin du XXème siècle, ses principes sont quant à eux millénaires.
Quelques exemples historiques du contrôle interne
Voici 5 exemples historiques qui illustrent les règles immuables du contrôle interne.
1/ Il y a 5500 ans en Égypte le « contrôle 4 yeux »
Deux exemples historiques du contrôle interne remontent à -3500 av. JC en Égypte antique. Le premier est lié à la Trésorerie. L’argent du Trésor des pharaons ne pouvait sortir de la trésorerie sans une instruction écrite. Le deuxième exemple est lié au fonctionnement des entrepôts de stockage. Les sacs de blés étaient remplis sous les yeux d’un surveillant, puis les quantités reçues dans l’entrepôt étaient consignées par un scribe. Nous retrouvons ici la méthode du « contrôle de type 4 yeux » pour réduire les risques de vol de blé et les risques d’erreur dans la gestion des stocks. La consignation des quantités par le scribe peut être considérée comme un mode de preuve du contrôle.
2/ Il y a 2500 ans en Grèce
En -500 av. JC, des «vérificateurs» étaient nommés en Grèce pour contrôler les transactions commerciales liées aux établissements gouvernementaux.
3/ Il y a 2000 ans dans l’empire romain
À Rome, de nombreuses mesures étaient en place afin d’assurer la bonne utilisation des fonds publics dans le cadre de travaux. Par exemple, les dépenses devaient être autorisées par un magistrat sous la forme d’un document écrit et signé.
4/ Il y a 1000 ans en Angleterre
Dans les années 1000, l’Angleterre, mais aussi d’autres pays européens, commence à utiliser un bâton de comptage pour les transactions des organisations publiques et privées. Ce système consiste à enregistrer un nombre grâce à des marques de dénombrement portées sur un bâton en bois (ou en os) pour représenter les quantités échangées. Le bâton permettait ainsi une traçabilité des transactions opérées, comme une facture de nos jours.
5/ Il y a 200 ans sous Napoléon
En 1807 en France, Napoléon créa la Cour des comptes avec un objectif très clair : «Je veux que, par une surveillance active, l’infidélité soit réprimée et l’emploi légal des fonds publics garanti».
La naissance du Contrôle interne moderne en 2001
Le cas de l’entreprise américaine Enron est un bon exemple récent des conséquences d’une mauvaise gestion des risques. Cette entreprise américaine, un des groupes énergétiques les plus importants du monde en 2000, fit faillite à la fin de l’année 2001 et de nombreux citoyens y perdirent leurs économies. L’un des principaux facteurs de l’échec du groupe est la très mauvaise gestion de ses risques, amplifiée par des fraudes visant à masquer les déficits et à générer des flux fictifs.
Ce scandale financier entraîna la publication d’une nouvelle loi par le congrès américain en 2002 : la loi Sarbanes Oxley (SOX). Celle-ci vise à encadrer plus sévèrement les entreprises américaines au niveau de la transparence financière. Par exemple, elle exige la mise en place d’autorités de contrôle et de sanction en cas de violations, ainsi que la certification des comptes par les directeurs généraux et financiers de l’entreprise.
Aujourd’hui, les défis restent les mêmes lorsqu’il s’agit de lutter contre la fraude et/ou l’erreur, avec une pression juridique grandissante pour les responsables. C’est pourquoi il est important de maîtriser les mesures qui permettent d’éviter ce genre d’évènements. Il faut savoir se prémunir en cas de problèmes et pouvoir montrer les contrôles mis en place.