Dans la gestion d’une organisation, deux types d’indicateurs se croisent souvent : les KPI (Key Performance Indicators) et les KRI (Key Risk Indicators).
Ils répondent à des logiques différentes, mais complémentaires : l’un mesure la réussite, l’autre surveille les menaces.
Pourtant, la frontière entre les deux n’est pas toujours claire. Voici comment les distinguer, les faire travailler ensemble et les intégrer dans une approche globale de maîtrise des risques.

1. KPI & KRI : deux indicateurs, deux logiques
Dans le pilotage d’une activité, les indicateurs jouent un rôle clé. Parmi eux, deux familles se distinguent : les KPI (Key Performance Indicators) et les KRI (Key Risk Indicators).
Généralement confondus, ils répondent cependant à des logiques bien différentes : l’un mesure la performance, l’autre surveille les risques.
Le KPI : mesurer la performance
Un KPI évalue l’efficacité, la productivité ou la réussite d’une activité par rapport à un objectif défini.
Il permet de répondre à une question simple : « Atteignons-nous nos objectifs ? »
Exemple : le pourcentage de commandes livrées à temps est un KPI classique pour mesurer la fiabilité logistique d’une entreprise.
Le KRI : anticiper les menaces
Un KRI sert à suivre l’évolution d’un risque dans le temps. Véritable indicateur d’alerte, il signale lorsqu’un risque commence à se matérialiser ou à s’intensifier. « Une menace est-elle en train d’arriver ? »
Exemple : le nombre de réclamations clients liées à des retards de livraison. Une hausse soudaine de cet indicateur peut révéler un risque de désorganisation interne.
Comment les différencier ?
Une méthode simple pour ne plus les confondre :
- Le KPI mesure une activité : il suit la performance.
- Le KRI observe un risque : il détecte les signaux faibles d’un dysfonctionnement.
Prenons un exemple concret : le délai moyen de traitement des commandes.
- S’il évalue la performance d’une équipe logistique → c’est un KPI.
- S’il sert à identifier un risque de retard croissant → c’est un KRI.
En réalité, un même indicateur peut remplir les deux rôles, selon le contexte et le besoin de l’organisation. L’essentiel n’est donc pas d’étiqueter l’indicateur, mais de comprendre sa finalité : mesurer pour agir, ou surveiller pour anticiper.

2. La complémentarité entre KPI et KRI
Plutôt que de les opposer, KPI et KRI se complètent. Ensemble, ils offrent une vision à 360° de votre organisation :
- Les KPI mesurent vos succès et vos progrès.
- Les KRI surveillent vos menaces et vos zones de risque.
L’un vous aide à atteindre vos objectifs, l’autre à éviter les risques. En combinant les deux, vous pilotez non seulement la performance, mais aussi la résilience de votre activité.
Exemple concret : le paiement des factures fournisseurs
Prenons un indicateur souvent présent dans les entreprises : le temps moyen de traitement des factures fournisseurs.
Cet indicateur illustre parfaitement la double fonction qu’un même chiffre peut remplir.
- En tant que KPI, il mesure la performance opérationnelle. Un délai maîtrisé traduit une organisation fluide, des processus efficaces et une bonne relation avec les fournisseurs.
- En tant que KRI, il devient un signal d’alerte. Une hausse soudaine du délai peut révéler un risque sous-jacent : problème de trésorerie, surcharge de travail ou absence d’une personne clé.
En suivant simultanément vos KPI et KRI, vous gagnez à la fois en agilité et en sécurité décisionnelle. Vous ne subissez plus les risques : vous les anticipez, tout en continuant à progresser.
3. Le triptyque Risques – Moyens de maîtrise – KRI
Pour piloter les risques avec méthode, il faut articuler trois éléments essentiels : les risques, les moyens de maîtrise et les KRI.
Ensemble, ils forment un véritable système de veille et de protection pour votre organisation.
Risques : Un risque est un événement incertain qui pourrait perturber l’atteinte d’un objectif. Il peut concerner les aspects financiers, opérationnels, juridiques, informatiques, etc.
Moyens de maîtrise : Un moyen de maîtrise est un moyen humain, automatisé ou organisationnel, servant à diminuer le risque de probabilité ou l’impact d’un risque. Ce peut être un contrôle, une procédure, un document, un KRI, un actif physique, une mesure organisationnelle, etc.
KRI : Comme vu précédemment, le KRI (Key Risk Indicator) est un indicateur de surveillance. Il intervient de manière plus ponctuelle pour vérifier l’efficacité des moyens de maîtrise dans le temps. On peut le comparer à un thermomètre : il mesure la température du dispositif de contrôle. Par exemple, un suivi trimestriel du taux d’erreurs dans la facturation peut indiquer si les contrôles mis en place restent performants.
Le moyen de maîtrise agit au quotidien, tandis que le KRI prend du recul pour vérifier que ces actions restent efficaces dans le temps.

En combinant KPI, KRI et moyens de maîtrise, une organisation peut à la fois suivre sa performance, surveiller ses risques et garantir la fiabilité de ses processus. Ce triptyque forme le socle d’une gestion maîtrisée, proactive et durable.
Encore faut-il disposer d’une vue d’ensemble claire et centralisée.
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